Archives de la catégorie ‘Game Boy’
Lemmings
Lemmings, un drôle de jeu de réflexion très addictif mettant en scène d’étranges mais mignons petits personnages à la tenue bleue et aux cheveux verts, est sorti en 1991 sur Amiga, et a été porté/adapté/repris sur beaucoup d’autres supports (Quasiment toutes les consoles, sauf notamment la Xbox, ont eu leur version). Le jeu a été développé par DMA Designs (Aujourd’hui connu comme Rockstar North), et édité par feu Psygnosis. J’avais le jeu sur PC.
Le concept du jeu est très simple (dix secondes de jeu suffisent à comprendre le concept, et il ne faut que quelques minutes pour prendre en main les outils dont on dispose) : le lemming est stupide. Il sort d’une trappe quelque part dans un niveau, avance dans une direction, et fait demi-tour quand il se heurte à un mur. Sans contrôle, il est voué à une mort certaine. C’est pourquoi le joueur devra gérer intelligemment leur progression.
Deux à cent lemmings peuplent un niveau; Ils sortent d’une trappe, et un certain pourcentage d’entre eux doit franchir les obstacles qui le sépare de la sortie (ce pourcentage varie en fonction des niveaux). Pour ce faire, le joueur dispose de 8 outils (il existe aussi un bouton pour mettre le jeu en pause, deux autres pour augmenter / diminuer l’apparition des lemmings, et un pour faire exploser tous les lemmings du niveau… Utile pour recommencer un niveau, ou se débarrasser de ses blockers après en avoir fait sortir suffisamment), à savoir :
- Climber – un grimpeur, qui est capable d’escalader les parois verticales.
- Floater – un parachutiste, qui déploie automatiquement un parasol lorsqu’il chute.
- Blocker – un bloqueur, qui reste immobile et empêche les autres lemmings de passer.
- Bomber – un exploseur, qui explose après cinq secondes.
- Builder – un constructeur, qui échafaude un escalier de 12 marches.
- Basher – un pelleteur, qui creuse à l’horizontale.
- Digger – un foreur, qui creuse à la verticale.
- Miner – un mineur, qui creuse en diagonale.
A savoir qu’il existe cent vingt niveaux, répartis en quatre niveaux de difficulté (respectivement Fun, Tricky, Taxing et Mayhem), et que si dans les deux premiers niveaux de difficulté les outils à disposition suffisent largement à sauver bien plus de lemmings que nécessaire, on peinera sur les niveaux Taxing et Mayhem qui fournissent des outils très limités et où on ne peut généralement pas se permettre de faire la moindre erreur. Je doute d’ailleurs qu’il existe plus d’une poignée de personnes qui ait jamais terminé tous les niveaux sans aucune aide.
Tout au long du jeu, on rencontre une multitude d’obstacles et d’objets particuliers, ce qui en fait un jeu très riche et dynamique. On nommera entre autres les murs qu’on ne peut creuser que dans un sens, les fosses d’acide, les broyeuses qui sortent du plafond, les flammes… Sans oublier bien sûr le vide et le chrono ! Il n’était pas rare de devoir recommencer plusieurs dizaines de fois un même niveau pour comprendre comment le jouer… Et quand on était en Taxing ou Mayhem, on rejouait ces mêmes niveaux avec moins d’outils, éventuellement moins de temps, et souvent un plus grand pourcentage à sauver. Ce jeu était un monumental casse-tête !
Le jeu ne permettait pas de sauvegarder, mais quand on terminait un niveau, il affichait un code unique pour accéder directement au niveau suivant sans avoir à recommencer la prochaine fois. Il était donc aisé de se procurer les codes, et d’accéder à tous les niveaux.
Les décors étaient magnifiques, riches et très variés (pour l’anecdote, l’image ci-dessus est un décor de Shadow of the Beast, un autre jeu de Psygnosis), on en voit de toutes les couleurs (littéralement et métaphoriquement) pour sortir les lemmings des interminables niveaux, les musiques sont entraînantes, le challenge est monstrueux… C’est LE jeu que tout bon amateur de casse-têtes se doit de connaître. D’ailleurs, il a été classé NP-complet, ce qui signifie qu’il est pratiquement impossible de coder un algorithme permettant de trouver comment résoudre un niveau. Certains niveaux requièrent que deux actions soient effectuées exactement en même temps et au pixel près, auquel cas le bouton pause prend toute sa signification.
Lemmings a bien sûr eu sa version de base, mais aussi deux extensions (Oh No! More Lemmings, Holiday Lemmings 1993 et Holiday Lemmings 1994). Puis d’autres jeux sur divers supports (une trentaine) ont vu le jour, notamment Lemmings 2, qui changeait totalement le style de jeu, et Lemmings 3D, qui lui aussi bouleversait complètement le style de jeu. Tous les aficionados s’accordent à dire que la série originale est de loin la meilleure.
Lemming est un mot norvégien désignant un petit rongeur; On aurait vu à plusieurs reprises des dizaines de ces animaux courir vers les falaises et se jeter droit dans la mer… Ce qui rappelle étrangement nos bonshommes aux cheveux verts et aux robes bleues. Si seulement les rongeurs avaient eu un joueur aux commandes…
Bref, c’est un excellent jeu sur lequel j’ai passé énormément de temps, je n’ai jamais fini tous les niveaux (et si quelqu’un, à l’âge que j’avais, l’avait fait… Je pense qu’il habiterait sur une autre planète aujourd’hui) mais je me souviens avoir bien attaqué le troisième niveau de difficulté, Taxing. Le jeu est profondément attachant, et on n’ose s’éloigner du PC de peur que ces imbéciles, livrés à eux-mêmes, ne fassent n’importe quoi.
Sources :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Lemmings
http://amtelefon.com/fr/lemmings-java-game-download/games-jocuri-java-symbian/
http://atariste.free.fr/lemmings.html
Et pour finir voici une petite vidéo de gameplay. Enjoy !
Asteroids
Ma toute première console était un Atari 7800. Elle fonctionnait avec des cartouches de jeu, et avait la particularité d’intégrer un jeu dans sa ROM. Ainsi, si l’on démarrait sans cartouche, elle bootait sur Asteroids, un shoot’em up multidirectionnel. On peut jouer solo ou à deux, avec et quatre niveaux de difficulté, et trois modes de jeu à deux (coopération, chacun son tour, l’un contre l’autre).
Le principe est simple : vous incarnez un vaisseau spatial, représenté par un triangle. Vous pouvez pivoter dans les deux sens (gauche – droite), avancer, reculer (haut – bas), tirer, et une touche permet de disparaître pendant quelques secondes et de réapparaître un peu plus loin. Le but du jeu est de détruire des astéroïdes en tirant dessus. Quand on touche un astéroïde, il se sépare en deux à trois moyens. Quand on touche un moyen, il se sépare en deux à trois petits. Quand on touche un petit, il disparaît. Quand un astéroïde nous touche, on perd une vie. De temps en temps un vaisseau extraterrestre traverse l’écran de gauche à droite. Si on le touche, on a un bonus de points.
Le jeu est construit sur un tore, ce qui signifie qu’un objet qui sort sur la droite de l’écran réapparaîtra sur la gauche. Idem en haut en et bas. Cela vaut aussi bien pour les astéroïdes que pour le joueur et ses tirs.
Les sons du jeu étaient assez énervants. La musique se constituait en tout et pour tout de deux notes sur un rythme proche de 60bpm (c’est… mou) avec un petit effet sonore de temps en temps, et le son du tir était affreux. Et comme bien sûr on passait le plus clair de son temps à tirer… Le son du vaisseau extraterrestre était assez violent aussi.
La maniabilité était très réduite sur ce jeu à cause du principe de déplacement. Il aurait été plus facile de jouer si en appuyant sur gauche, le vaisseau se serait déplacé sur la gauche (comme par exemple dans un Bomberman). Mais il pivote, et on gère l’accélération et la décélération (comme dans un Resident Evil), ce qui le rend difficile à piloter, et plus encore quand on commence à jouer avec le tore (sortie de l’écran – réapparition de l’autre côté).
Souvent je restais au milieu de l’écran pour avoir la meilleure visibilité, et je me contentais de pivoter et tirer; Je ne bougeais qu’en cas d’extrême nécessité, et me replaçait au centre ensuite.
A l’époque où je jouais à ce jeu, la Super Nintendo venait tout juste de sortir. J’était tout petit, certes l’Atari 7800 a comporté pas mal de bons titres, mais j’aimais beaucoup ce jeu tant pour sa simplicité (pas besoin d’explication; On arrive dans le jeu et on comprend tout de suite ce qu’on a à faire) que pour son aspect technique (quand on a passé cinq ou six écrans et qu’on a vingt gros astéroïdes qui apparaissent, on commence à parler de technique :p).
Le jeu est à l’origine sorti en borne d’arcade; La version que je vous ai présentée ici est l’un des nombreux portages qui ont été réalisés. Le jeu a depuis été réédité sur Game Boy Color, sur Playstation, sur Nintendo 64, et sur la majorité des autres consoles sous forme d’Atari Anthology ou Anniversary… Et beaucoup de versions PC circulent et ont circulé. Il a aussi été porté de manière non-officielle sur beaucoup de supports, dont la Sega Dreamcast. En fait, c’est l’un des jeux qui a été porté sur le plus de supports au monde, au même titre que Space Invaders et Pac-Man.
Aujourd’hui encore, on trouve quelques versions accessibles, notamment sur le site d’Atari, comme l’émulateur de la borne d’arcade d’origine ou encore cette version plus moderne. Il existe même une version Xbox 360, disponible sur le Xbox Live.
Sources :
http://www.ataritimes.com/article.php?showarticle=174
http://en.wikipedia.org/wiki/Asteroids_(video_game)
http://www.yaronet.com/posts.php?s=131506
http://members.tcq.net/video61/7800new.html
http://platon21.wordpress.com/2011/01/15/1014/
Et pour finir une voici une petite vidéo de gameplay. Enjoy !